Où habiter?

Il nous est donné de choisir un coin où se poser pour la phase suivante.

Première étape : connaître ses besoins - Nature, Air pur, Silence - et ses limites, financières et existentielles, la santé qui défaille et déraille un peu trop souvent pour être loin d’une ville. Ah, la ville, ses bars, son animation, ses choix culturels, et… ses centres médicaux, radios et hôpitaux aussi.

Visite hier d’Ecoravie, un éco village à Dieulefit (Drôme) qui se rit des banques et des impossibilités d’une société embourbée dans le passé et son passif.

La sobriété heureuse comme ligne directrice, et l’Université du Nous comme moyen d’y arriver ensemble. Nous y avons rencontré des habitants qui semblaient incroyablement heureux, habités de tranquillité et ouverts à l’autre, moi en l’occurrence.

C’était mettre un pied dans un monde où l’argent ne mène pas l’affaire, la soutient seulement. « Eh oui, j’ai dû travailler mon rapport à l’argent », m’a confié en souriant l’une des habitantes de ce lieu intergénérationnel, participatif et énergétiquement passif.

« C’est un autre monde », me dit mon frère, l’un des porteurs de ce projet parfaitement utopique, car si Utopie est un lieu qui n’existe pas, il n’est pas dit qu’il n’est réalisable. « Complètement irréaliste », ont dit tous les raisonnables raisonneurs. N’empêche qu’après moult aventures, déconvenues, courts-circuits et barrières d’un monde qui nous mine, Ecoravie existe et ses habitants y respirent.

Ça donne envie de vivre ainsi, même si ce projet-ci est tellement fou, tellement novateur, qu’on peut se sentir un peu trop bousculée, et avoir envie, certes de participatif, intergénérationnel et écologique, mais avec un peu plus de, un peu moins de…

On n’est pas tous des aventuriers, moi, en l’occurrence.