Fermez-la.

Publié le par Marie Giral

Vous sortez du métro, et déjà sur le quai, vous voyez quantités de policiers en arme (matraques) et casques à la main. Tiens.

Vous montez l’escalator et en haut, ce n’est plus trois, mais dix, vingt, cinquante policiers que vous croisez le temps de parcourir les couloirs et escalier qui vous mènent à votre sortie habituelle.

Et dans la rue Tverskaya, ils sont des centaines, les flics, et on entend des slogans. C’est une manifestation, et ici, les manifs sont statiques.

Mais ce ne sont pas la police qui manifeste. Ce serait du jamais vu depuis un siècle, des forces russes qui se rebellent.

Là, ils bloquent, ils veillent, ils sécurisent.

De toute évidence, c’est une manif de l’opposition. Les autres ne drainent pas autant de monde - et encore moins de policiers.

Les voitures pouvaient encore plus ou moins circuler sur Tverskaya, mais le piéton, lui se heurtait à un mur de flics, bras dessus bras dessous, on ne passe pas, on reste où on est, ou bien on va dans les rues perpendiculaires.

J’ai regardé les visages sous les casques. Certains avaient l’air d’avoir quinze ans et demi, mais ce doit être l’âge, le mien : plus j'avance, plus j’ai tendance à trouver les autres jeunes.

Navalny, seul opposant médiatisé, s’est fait arrêter une nouvelle fois au cours de cette manif.

Publié dans Russie

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