Minuit réveil, 2 heures pas dormi, 4 heures pas dormi

Publié le par Marie Giral

Minuit réveil, 2 heures pas dormi, 4 heures pas dormi

Cauchemar des jambes sans repos. Ces sensations sans nom qui agitent le bas du corps, font frétiller ses muscles, crisser ses cellules, vibrionner ses atomes et perturbent le mental.

Prends du magnesium, du fer, de la vitamine C, tu dois manquer d'acide folique, je vous marque un anxiolytique, un anti-dépresseur ou alors un dopaminergique ; déconnecte WIFI, arrête l’ordinateur, mange une banane, bois un verre de vin rouge surtout pas du blanc, les benzo c’est du poison comme les opioïdes, mais la Ritaline peut faire du bien. Une grande marche, le grand air, respire par l’abdomen, concentre-toi sur quelque chose qui te fait du bien, nage, marche un peu, fais du yoga, quelques mouvements de gym, essaie de ne plus bouger, pense à autre chose, fais monter l’énergie vers le haut, tu as essayé l'hypnose, le massage hydro-colonique, l'aromathérapie ? En sophrologie on dit que, avec la PNL, c'est considéré comme, éveille ton 4e chakra, je connais un shaman qui, as-tu vu un kinésiothérapeute, il y a ce guérisseur, chiropracteur, énergéticien, faciathérapeute…

Ça a commencé peu après la mort de mes parents, il y a plus de quarante ans. J’avais tout juste 18 ans. Est-ce que ça a un rapport. Bien sûr, disent ceux qui savent toujours.

J’avais 18 ans, paumée comme pas permis, et j’ai commencé à ressentir des trucs bizarres, comme des décharges électriques, quelques mouvements involontaires. Je ne sentais pas bien non plus  le chaud et le froid. Un médecin m’a envoyée faire un électro-myogramme, et on a donné le joli nom de spasmophilie. Le terme était très en vogue dans les années 70/80. On n’en parle plus aujourd’hui. Auparavant, les Français avaient souffert de crises de foie. En voie d’extinction elle aussi, la crise de foie. Un spécialiste a conclu que j'étais affectivement très fragile. 

Rien n’y a fait durablement, même si mon homéopathe uniciste et préféré puis un acupuncteur ont réussi à stopper cette démence inférieure (comme on disait Charente Inférieure ou Bas-Poitou) pendant quelques mois.

Pour l’instant, inférieures qu’elles sont, ces impatiences sont mon Bas-Attila (car on en a tous un autre là-haut dans le mental) et derrière lui, pas de répit.

Ainsi va la vie,

Et plutôt qu’en être exclue,

Être en elle, la vie,

Je préfère, résolument.

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