Moscou éventrée, Moscou dévastée, mais Moscou bientôt récurée
Phénomène typique ici : l’été, c’est travaux.
Qui dit travaux en Russie, dit lenteur (sauf pour la Cathédrale du Christ-sauveur voir post du 21 juillet, mais c’était la religion qui commandait). Donc, longueur de temps et cette année, démesure.
Photos à l’appui, mon quartier tout entier est devenu impraticable aux piétons comme aux véhicules, et personne n’a pensé à poser des panneaux indicatifs, sens interdit ou protection des piétons d'une manière ou d'une autre. Inimaginable en Europe de l’Ouest, mais l’attention à l’individu n’est pas si courante ici. Et cela fait bientôt deux mois que ça dure. A noter que d'autres quartiers du centre de Moscou subissent la même opération. De fond en comble, bonne expression, car les façades sont ravalées dans le même temps.
Résultat : une pagaïe sans nom, un bordel noir, et le parcours du combattant pour le piéton qui n’a pas renoncé à son droit de sortie.
Personne ne se plaint, la vie continue et chacun vaque à ses occupations. Mais hier, une femme de mon âge commence à me parler en russe. J'ai compris, ce qui est toujours une victoire : "Je suis Moscovite, mais là, je ne sais plus où je suis, ni où je dois aller !"
Les photos, c’est ce que j'ai à parcourir depuis la sortie de métro.